Le
Lapin de garenne
Index
v Biotope
Description nom
latin : Oryctolagus Cuniculus
Famille : Rongeur.
Taille : 25 à 40 cm.
Poids : de 1 kg.
Nom du mâle : bouquin.
Nom des jeunes : lapereaux.
Espérance de vie : 10 ans.
Période de reproduction : femelle gestante de Février à fin Novembre.
Durée de la gestation : 30 jours.
Fécondité : La lapine peut avoir jusqu'à 5
portées de 3 à 7 lapereaux dans
l’année, ce
qui explique la possibilité d’avoir rapidement de très fortes
populations.
La mise bas s’effectue dans un terrier peu profond appelé
rabouillère.
Sevrage : 3 à 4 semaines.
Maturité : 6 mois au plus tard pour les femelles, 9 mois pour les mâles.
Alimentation : jeunes
pousses de betteraves, de blé, d’orge, d’avoine, d’arbuste,
De
jachère … , d’écorces d’arbre, de vignes, de verdure en général donc
aussi les légumes de nos potagers.
Mode de régulation :
q
La chasse : environ 5 mois
suivant les départements (octobre - Février).
q La circulation automobile (collisions accidentelles avec les voitures).
q Les maladies myxomatose et VHD.
q
La prédation animale (renards,
fouines et martres, putois, belettes et hermines,
corneilles noires, buses, busards, éperviers, chats).
Le Biotope
« Idéal »
Le lapin est présent partout à l’exception des grandes plaines céréalière où il n’a pas assez
de couvert. Toutefois même dans ces lieux, on le trouve le long des fossés, des vallées, et lorsqu’un
maïs est cultivé loin de connaissances de cet animal il ne tarde pas à arriver.
Il s’acclimate aussi très bien en agglomération, on en aperçoit souvent au milieu des ronds
points où des espaces verts sont cultivés. On le trouve rarement au dessus de 1200 m.
Une des principales nécessité est que le terrain soit meuble et filtrant. S’il y a trop d’humidité,
il déménage temporairement.
Gestion de l’espèce
Ce gibier est la base de tout un écosystème, c’est la proie préférée des prédateurs. Donc
si vous arrivez à maintenir une population importante et régulière de lapins, la gestion des autres
espèces n’en sera que facilitée. C’est un gibier qui peut très rapidement revenir en quantité abondante.
Comme je l’ai rappelé ci-dessus une lapine peut avoir 5 portées par an, et sans prédation
ou maladie cela fait 30 descendants qui ont une maturité précoce et pourront eux-même procréer
à leur tour. On obtient alors en théorie seulement, une population de 200 individus à partir d’un
couple en 1 an.
Les maladies
Après la seconde guerre mondial, les populations de lapin sont au plus haut et il est
devenu un véritable fléau pour les cultures et c’est en 1952 que la myxomatose, introduit par le
docteur Delille dans sa propriété de maillebois en Eure et Loir, apparaît en France. Elle est
due au virus de Sanarelli et est introduite par l’Homme pour endiguer leur évolution. Elle s’est
rapidement propagée à tout le territoire détruisant presque toutes les populations mais aussi
des espèces domestiques.
C’est un ultra-virus n’atteignant que le lapin, qui se manifeste par une inflammation des
paupières rapidement purulente, de nombreux œdèmes (boursouflures) et de la fièvre. L’animal
a de grande difficulté pour se déplacer et se nourrir, il devient une proie facile. La mort survient
en quelques jours. Toutefois quelques individus aujourd’hui guérissent et deviennent immunisés,
leur descendance est alors plus résistante à cette maladie.
La myxomatose est extrêmement contagieuse et se transmet par un contact direct ou par
l’intermédiaire de parasites (moustiques et puces). Une solution pour réduire cette maladie est
d’installer à la sortie des terriers un sas constitué de deux brosses surmontées d’un réservoir
d’insecticide pour réduire les parasites, mais c’est difficile à mettre en œuvre lorsqu’il y a
beaucoup de gueules ou que l’accès est peu aisé.
Une autre solution est de cloisonner les familles et de ne pas laisser de trop grande
population à la fin de la chasse. On limite ainsi les contacts et une apparition au printemps de la
maladie qui a coup sûr fera beaucoup de dégât. Il existe aussi un vaccin mais il n’est pas facile
à déployer et l’état ne souhaite pas que cette maladie disparaisse.
Une autre est apparue depuis 5 ans, c’est le VHD, elle provoque une mort foudroyante
et on retrouve des individus avec une goutte de sang au nez, le corps sans rigidité cadavérique.
Elle atteint les adultes uniquement. On ne connaît pas son origine, ni son mode de propagation,
elle atteint aussi les lapins domestiques mais également le lièvre. D’autres maladies existent,
mais leur incidence sur l’espèce est minime .
La régulation des
prédateurs
Le lapin est la proie préférée de beaucoup de prédateurs, pour le gérer efficacement
en priorité il faut réguler les belettes avec des boites, les mustélidés : fouines, martre, putois
(attention le putois n’est piégeable qu’a 150 m autour des élevages), et le renard.
Aménagement
de lapinières
Pour favoriser son retour, on peut créer des terriers artificiels pour que le lapin trouve
un terrain favorable où l’accès sera peu aisé pour ses prédateurs, tout en conservant la possibilité
d’utiliser le furet si les populations deviennent trop importantes. Il faut tout d’abord choisir un talus
avec un sol drainant (non inondable) orienté Est, Sud-est (soleil du matin). Là on peut entasser
des branches, des bûches, des palettes de transport, certains ajoutent des pierres et des souches
(attention l’accès et le démantèlement est délicat après). Le lapin aime l’obscurité, il faut ensuite
recouvrir l’ensemble de terre légère ou de suffisamment de branchages. La surface totale doit
être d’environ 15 m2. On peut créer ainsi un réseau de garenne artificielles à plusieurs dizaines de
mètres les unes des autres.
Attention toutes ses réalisations doivent être en accord avec le propriétaire, l’agriculteur et
les exploitants forestiers. D’autre part en Eure et Loir, mon département le lapin est classé nuisible
donc tout repeuplement est interdit (sauf dérogation).
Dernières modifications le : 6 décembre 2000